vendredi 16 mars 2012

Escale de l'OSIRIS


Il faisait beau sur la base Alfred Faure ce jeudi 15 mars. Très beau même. Les conditions idéales pour accueillir un navire en escale, et surtout profiter de la réciprocité de l'échange, et faire un petit tour en mer.
Le patrouilleur des affaires maritimes "OSIRIS" s'annonce très tôt.



Nous convenons de les accueillir sur base pour le déjeuner. En contrepartie, la capitaine nous fait embarquer pendant la même période.

Arrivée du zodiac sur Port Alfred


"beachage"


L'équipe de l'OSIRIS


Pipo à l'aise sur le pneumatique


Moise s'entraîne à la pagaie


Un chef de district heureux !


Montée à bord


Il y a peu de monde sur la base. Ce sont les derniers moments ou les sorties "hors base" sont possibles pour les 15 hivernants qui vont nous quitter dans une semaine.
Cinq membres de l'équipage débarquent en baie du marin à 10h. Les deux gendarmes maritimes sont visiblement très content, pour leur première mission dans les terres australes, de poser les pieds sur terre...
Le chef de district, accompagné de Moïse, benoît, Pipo et Brieuc embarquent sur ce petit navire , néanmoins très bien équipé.

Le navire appareille avec les hivernants à bord


Nous nous éloignons de la base


Avec le capitaine de l'Osiris




L'Osiris est un ancien bateau de pêche espagnol. D'une longueur de 53,50 m, il a été plusieurs fois rénové depuis sa construction en 1943. Il tient très bien la mer.
Pendant que les cinq marins font connaissance avec la base et ses alentours proches (gérance postale, boutique, etc.) nous visitons le navire, de la passerelle à la cale.

Moise apprécie en connaisseur





Le capitaine nous fait l'honneur de naviguer vers la "roche carrée" au nord de l'île. Magnifique voyage, car la luminosité est toujours différente sous ces latitudes. On ne s'en lasse jamais !

On ne sait plus quoi photographier...


Le cap de l'Antarès


La baie américaine


La baie du Petit-caporal



Le navire nous dépose à 16h00 et repart immédiatement.
Merci capitaine. Bonne route et à bientôt !


mardi 13 mars 2012

Zoom sur deux campagnards d'été un peu "spéciaux"


Pendant l'été austral, les conditions climatiques sont meilleures sur l'île. Moins de pluie, quasi jamais de neige et surtout des jours bien plus longs. Ces éléments vous aident à comprendre pour quelles raisons les scientifiques viennent en renfort aux programmes sur place (mais pas uniquement, songez également aux diverses périodes de nidification, etc.). Au niveau logistique, c'est la période rêvée pour procéder à des travaux plus importants en plein air. Nous avons eu le plaisir de recevoir deux sympathiques ouvriers spécialisés à OP3/2011 (le 07 décembre dernier).
Avant leur éminent départ - le 24 mars prochain - faisons connaissance avec Jean-Hugues et Julien au travers d'un interview "vérité".

Monsieur Jean-Hugues ETNARD

Jean-Hugues ETNART, 48 ans, est originaire du Port à la Réunion. Ce réunionnais pure souche est un ancien dans la collectivité des TAAF. Il y travaille depuis douze ans. Il a eu le bonheur de découvrir tous les districts (Kerguelen, St Paul et Amsterdam et bien évidemment Crozet) et même de travailler dans les îles éparses (Tromelin). Discret et responsable, sa polyvalence en fait un élément essentiel du service INFRA. Il est également le seul de la mission à pouvoir utiliser la fameuse grue 30 tonnes. Bien appréciable...

Comme conducteur de la PPM

Le chef de district (CDD) : "Bonjour Jean-Hugues. Tu es un ancien au sein des TAAF. Raconte-nous un peu ton expérience".
Jean-Hugues (JH) : "J'ai commencé en l'an 2000 par deux hivernages consécutifs. Les quatre premières années, j'ai essentiellement travaillé "hors base" à la rénovation des cabanes. C'était excitant ! Quasi rien sur place, très peu de confort. Une autre vie. J'ai adoré ! Ensuite, je me suis orienté sur le travail en base, comme actuellement. J'ai acquis une expérience dans le bâtiment dans plusieurs spécialités que je ne possédais pas du tout. J'en remercie les TAAF. J'adore ce métier".

Un homme heureux !

CDD : "Qu'est-ce que tu apprécie dans ce travail si particulier ?"
JH : "Cette polyvalence est valorisante. Les relations humaines m'apportent beaucoup également. J'en apprends tous les jours...Et le rapport avec la nature et les animaux est fabuleux ! Je suis dans un autre monde".

Installation d'un bardage

Pose de nouvelles fenêtres à l'hôpital

CDD : "Que pense-tu de cette mission ? Par rapport aux autres...?"
JH : "Ca se passe très bien ! C'est une bonne mission, sincèrement. Intéressante."

CDD : ""Tu arrives à garder le contact avec ta famille, tes proches ?"
JH : "Oui. Par téléphone principalement. Nous avons des moyens modernes, maintenant...".

CDD : "Un petit mot pour eux ?"
JH : "Je reviens bientôt ! Je suis content de revenir..."

Merci Jean-Hugues pour ce témoignage. Nous te souhaitons un très bon retour chez toi. N'oublie pas que tu as encore trois semaines de bateau quand tu quitteras l'île !
Tournons-nous vers Julien, notre deuxième spécialiste.

Monsieur Julien GREGOIRE


Julien GREGOIRE, 29 ans, vit à la Réunion depuis deux ans. "Couvreur-zingueur" de formation, il a effectué un passage chez les "compagnons". Ce sympathique contractuel a la bougeotte. Son moteur ? la découverte de nouveaux horizons. C'est sa première mission dans les TAAF.

CDD : "Bonjour Julien. Peux-tu nous dire ce qui t'a motivé pour venir travailler à Crozet ?"
Julien : "Ma motivation était d'abord de découvrir les terres australes. Ces îles isolées et sauvages sont magiques. Voyager et travailler, c'est mon style de vie ! J'ai découvert cette opportunité par le biais d'un ami qui avait déjà effectué une mission."


Supervision d'un chantier


CDD : "Cela correspond-t'il à tes attentes ?"
Julien : "oui ! Mais la mission est trop courte. Ma soif de connaissance est toujours inassouvie. Crozet est une île fabuleuse, et j'aurais bien aimé approfondir certaines relations avec mes collègues hivernants."


En soutien aux scientifiques


CDD : "Que pense-tu de cette expérience ? de cette mission ?"
Julien : " Les diverses sorties hors base m'ont beaucoup apporté. C'était un de mes objectifs. La diversité d'origine des hivernants est intéressante. Toute nouvelle expérience est positive !"


Devant la roche "perçée"


CDD : "Tu gardes un lien avec tes proches ? Tes amis ?"
Julien : " Bien sûr. Via le net principalement. Et il y a le blog de la mission pour donner des nouvelles..."


CDD : "Un petit mot pour tes amis ?"
Julien : "Ils savent que je pense à eux...".

Merci Julien, pour ta sensibilité et ta joie de vivre. Bon retour chez toi. Je te souhaite de découvrir plein de nouvelles destinations.

lundi 12 mars 2012

La réserve naturelle


Une des missions dévolues aux TAAF est d'assurer la gestion de la réserve naturelle nationale. Je laisse la main aux quatre agents qui assument cette charge sur le district depuis le 07 décembre 2011 (deux "Ornithologues" : Régis PERDRIAT et Armel DENIAU, et deux "Habitats" : Alexia GARNIER et Alizée FOUCHARD).

Arrivée de Régis et Armel


Arrivée d'Alizée et d'Alexia














« Imaginez que vous décidez un jour de protéger un site naturel, conscient que les éléments qui le composent ont une grande valeur. La faune, la flore et les paysages sont autant de sujets d’étude qui attirent nombre de scientifiques depuis qu’une première mission, il y a 60 ans, a posé les pieds sur les îles Crozet.
Mettre en place des objectifs de protection, de conservation et de valorisation d’un tel site nécessite de bien le connaître.  Impossible de savoir par exemple si telle ou telle espèce d’oiseau se porte bien sans effectuer son recensement régulier, ou encore, comment connaitre les écosystèmes présents sur l’île si des experts ne viennent pas prospecter les habitats. Afin de minimiser leurs impacts et le dérangement des espèces, ils ne travaillent à chaque fois que sur quelques individus. Chaque année, ils en apprennent plus. Ce travail est d’autant plus intéressant et unique que les espèces végétales et animales sont rares et souvent même endémiques des territoires subantarctiques
La structure qui est en charge de la protection du patrimoine naturel de ces petits bouts de France que sont les îles Crozet, les îles Kerguelen, l’île Amsterdam, et l’île Saint Paul est la Réserve Naturelle nationale des Terres Australes Françaises. Les terres et une partie des eaux territoriales ont été classées en réserve naturelle nationale par le décret ministériel du 3 octobre 2006. Cette Réserve représente à elle toute seule près de 80% de la superficie de l’ensemble des Réserves Naturelles françaises.
Le classement de cette immense zone en Réserve Naturelle lui confère l’un des plus hauts degrés de protection. Mais ce « titre » ne fait pas tout et avant de mettre en œuvre des actions qui pourraient assurer la pérennité de ce territoire sauvage, il est nécessaire de dresser un état des lieux de la situation, d’inventorier, de dénombrer, et de comparer les anciens recensements. Nous n’en sommes qu’au tout début et cela prendra sans doute encore des années…

Comme Alexia et Alizée, Armel et moi avons été recrutés par la Réserve Naturelle pour participer à cet état des lieux. Elles travaillent sur la flore et les habitats, nous recensons les populations d’oiseaux. Plus particulièrement certaines espèces de pétrels. Nous sommes tous les quatre agents de la Réserve Naturelle des TAF le temps d’une campagne d’été.

Régis

Je m’appelle Régis Perdriat. J’ai pris un congé sans solde pour venir en tant que VSC à Crozet. Ornithologue de cœur, je travaille habituellement pour la Ligue pour la Protection des Oiseaux. L’été, je suis Garde technicien sur la Réserve Naturelle des Sept Iles dans les Côtes d’Armor, l’hiver je suis soigneur faune sauvage à la Station LPO de l’Ile Grande.
En 2007-2008, j’ai hiverné à Kerguelen en tant que VSC (volontaire service civique) Ornithologue pour le CNRS de Chizé.  Difficile de ne pas vouloir revenir dans les TAAF une fois que vous y avez goûté !

Je suis accompagné d’Armel Deniau, quelqu’un que je connais bien puisqu’avant d’être un collègue de travail (lui aussi est garde sur la RN des 7 îles et travaille à la LPO), c’est surtout un ami de longue date. Mes récits sur Kerguelen et nos longues discussions sur les TAAF n’ont fait que renforcer son envie de pouvoir un jour fouler ces territoires. Nous avons  vite projeté d’y partir ensemble. C’est avec un immense plaisir que nous faisons à nouveau équipe, à Crozet cette fois.

Armel

Notre mission est de recenser certaines populations d’oiseaux marins. Inadaptés à la vie à terre, ils n’y viennent que pour s’y reproduire. Pour éviter les prédateurs ils couvent leur unique œuf au fond d’un terrier. Ces trous qu’ils creusent par leurs propres moyens comptent donc parmi les seuls indices de leur présence. Nous sillonnons l’île de la Possession à la recherche de ces terriers. Certains d’entre eux peuvent être inoccupés. Nous passons donc à chaque entrée un court enregistrement de leur chant. Il est rare que l’occupant reste silencieux à cette « repasse » qui s’apparente à un congénère cherchant à lui voler son nid.
D’autres pétrels sont encore plus discrets et ne sont actifs qu’à la nuit tombée. Il nous faut donc faire des points d’écoute pour détecter leur présence lorsqu’ils paradent en vol.
Un travail de terrain qui nous aura permis de découvrir les quatre coins de cette superbe île.

Les  « deux filles » de l’équipe de la RN de cette campagne d’été ont en charge le volet botanique.

 (Alexia) Je suis employée à l’année par la RN  sur la partie « Habitats, Flore et Invertébrés ». Ancienne VSC Ecobio en 2009 sur Kerguelen, j’ai été embauchée il y a deux ans pour intégrer l’équipe de la Réserve. Je passe la moitié de l’année en campagne d’été dans les districts pour récolter des données. Cette année c’est à Crozet. Le reste de l’année je suis en Bretagne pour analyser les données et  rédiger les protocoles des prochaines campagnes d’été. Je travaille en collaboration avec les chercheurs du programme IPEV 136 Ecobio qui étudient depuis de nombreuses années les impacts des changements climatiques et de l’activité humaine sur la biodiversité des îles australes.

Alexia

J’apprécie chaque année de retourner dans ces terres lointaines pour parcourir de vastes espaces encore relativement préservés de l’homme. Et puis, il y a aussi toutes ces rencontres avec les hivernants, des voyageurs de tous horizons…

(Alizée) Je suis embauchée par la RN en tant que VSC  pour appuyer Alexia dans le travail de collecte et de traitement des données « flore ». C’est mon premier emploi après mes études en aménagement du territoire faites à l’Institut de Géographie Alpine de Grenoble. J’apprécie le travail de terrain et je m’intéresse particulièrement aux écosystèmes végétaux. Travailler dans les Taaf est une découverte de chaque jour sur ce milieu si particulier dans lequel des espèces végétales et animales ont su s’adapter. Un environnement de travail atypique qui en fait une expérience professionnelle unique et valorisante. Je suis venue pour une campagne d’été de 3 mois qui va finalement se prolonger en hivernage… je repartirai en décembre 2012 ! Qui a dit « On sait quand on entre dans les Taaf mais on ne sait jamais quand on en repart… !» ?

Alizée


Cette année sur Crozet, notre travail porte essentiellement sur le recensement des espèces introduites et des habitats. Nous parcourons l’ensemble de l’île pour connaître la répartition des habitats et des espèces autochtones afin de mieux les préserver par la suite. Nous nous intéressons également à la colonisation des espèces « venues d’ailleurs ». En effet, depuis la découverte de ces terres lointaines, volontairement ou non, les hommes (explorateurs, pêcheurs, scientifiques) ont introduit de nombreuses espèces végétales et animales. Et malheureusement, ces espèces mettent en péril les écosystèmes si particuliers et peu habitués à la compétition ou au piétinement. Les changements climatiques à travers l’augmentation des températures facilitent également l’adaptation des espèces introduites.
C’est pourquoi la Réserve a pour objectif de mettre en place des mesures de biosécurité afin d’éviter l’introduction de nouvelles espèces. Mieux vaut prévenir que guérir ! Malheureusement, cela ne suffit pas. Le mal est déjà fait. Et nous avons donc passé beaucoup de temps cette année à recenser toutes les espèces introduites de Crozet. Ce travail était principalement localisé sur la base, le lieu de débarquement de la grande majorité des vivres et du personnel. C’est également l’endroit le plus propice à l’installation de nouvelles espèces qui sont protégées du vent et du froid des 40ème rugissants par les nombreuses infractuosités des bâtiments.
Actuellement, nous avons recensé environ 70 espèces végétales introduites, sans compter celles qui nous ont certainement échappées. Cela fait beaucoup quand on compare aux 24 espèces autochtones.
Pour certaines espèces telles que le pissenlit, il est probablement déjà trop tard. Nous l’observons sur une grande partie de l’île et dans quelques années il aura colonisé la totalité de l’île de la Possession.
Nous pouvons cependant agir sur certaines espèces qui ne sont pour l’instant que très peu répandues aux alentours de la base. Lors de nos prospections sur le terrain, dès que nous observons un pied nous l’arrachons.

Tous les 4 nous avons également une mission de sensibilisation à apporter au quotidien  dans notre district. Tant auprès des « habitants » de la base Alfred Faure, des touristes que de toutes personnes s’intéressant aux terres australes françaises.  L’île de la Possession est classée en réserve naturelle ce qui implique de suivre quelques règles pour la préservation des écosystèmes et la tranquillité des animaux : rester sur les transits définis, mettre des raquettes quant le milieu y oblige…  Les autres îles qui composent l’archipel de Crozet sont, quant à elles, classées en zones de protections intégrales les accès y sont interdits sauf autorisation très spéciales pour des études ciblées.  

N’hésitez pas à passer nous voir au bureau de la RN et si vous n’avez pas l’opportunité de débarquer sur cette magnifique île de la Possession, ce blog est un parfait intermédiaire pour vous faire découvrir la réserve et échanger sur nos connaissances et notre vie au quotidien sur le base Alfred Faure… »

Merci la RN... Au-delà de votre passionnant travail de "terrain", vous vous êtes tous parfaitement intégrés à la mission, contribuant à la belle dynamique générale.
On vous voit partir avec beaucoup de regrets !
Mais il nous reste Alizée pour l'hivernage. Cela nous promet quelques articles intéressants.


vendredi 2 mars 2012

PARTEX volet 6 : L'armée de terre (3)


Notre plombier n'est pas polonais !
Blague à part, cette fonction est assurée par un militaire, précisément de l'armée de terre en détachement.
Au-delà du poste, Philippe est réellement un "touche à tout" très polyvalent. C'est appréciable... Il est difficile d'imaginer le nombre de petites choses qu'il faut réparer, adapter, faire évoluer au quotidien sur une base isolée. Les conditions de vie sont rudes, les bâtiments n'échappent pas à la règle.
Et il a toujours le sourire !
"Passe l'automne, vienne l'hiver" disait Prévert. Tu vas avoir du travail, mon cher Philippe...

A lui de se présenter et de parler de son travail.

Le brigadier-chef AMORE

« Militaire de carrière, j’exerçais ce métier dans mon ancien régiment, le 93 RAM (Régiment d’Artillerie de Montagne) à Varces dans un service similaire à celui de Crozet. Issue de la région Grenobloise, cela fait 13 ans que je pratique et me passionne pour ce travail.

Une "passion" : la montagne !


Ici, sur la base, le travail est peu différent de celui que j’exerce en métropole et dans les pays ou j’ai pu séjourner au cours de ma vie professionnelle. Il faut être attentif, réactif et patient. En effet les conditions météos sont assez rudes. Le vent et la pluie combinés causent énormément de dégâts sur les installations, quelles soient enterrées ou pire encore apparentes. Mon travail au quotidien consiste à alimenter la base en eau potable par le biais d’un captage, et de la stocker dans un château d’eau afin de la distribuer aux hivernants pour leur consommation alimentaire et sanitaire. Je m’occupe des changements et des réparations de la robinetterie, des fuites d’eau et des vidanges des fosses septiques.  Je dois aussi piloter les sous stations de chauffage, car il fonctionne toute l’année. Cela implique une connaissance technique sur la distribution du chauffage.














Mon autre métier est la métallerie. Vues les conditions climatiques le métal se dégrade considérablement, et il arrive souvent que les pièces soudées cassent où se déchirent. Il faut réparer, renforcer régulièrement certaines pièces. Ce fut le cas d’un chantier ou les éléphants de mer ont défoncé un portail d’accès à la plage. J’ai du le rehausser et le renforcer.
Grace à mes 2 fonctions je peux venir en aide à d’autres services et personnes. L’entraide est un élément essentiel sur cette ile. J’ai également l’occasion de partir sur le terrain avec les scientifiques pendant plusieurs jours et de découvrir une merveilleuse faune et flore. Il y a un autre avantage de côtoyer des scientifiques, c’est de découvrir leurs univers, leurs travails, et de mieux comprendre les objectifs de certaines recherches.

Devant la "grande coulée"


Devant le "cap Galliéni"


En exercice de secourisme













Je me suis porté volontaire pour vivre cet hivernage dans plusieurs buts ; le 1er est de vivre une expérience personnelle forte, éventuellement de mieux cerner mes limites. Vivre en permanence avec les mêmes personnes peut aboutir à des affinités mais aussi à des tensions pour des « broutilles ». Le 2ème concerne le domaine professionnel. Travailler dans les australes vous oblige à une adaptation rapide, un investissement permanent et une mise en application différente de vos compétences techniques. Le 3ème serait de transmettre mon expérience d’hivernant à mes proches, à mes futures rencontres et pourquoi pas à des jeunes en leurs faisant prendre conscience de préserver notre planète.»


Vous connaissez un peu mieux celui que nous surnommons "PIPO" (pour "plein d'idées et plein d'outils" !). Il a le coeur sur la main, et c'est un plaisir de l'avoir à nos côtés.
Philippe, c'est également un maillon essentiel dans les OP (escale logistique du Marion Dufresne). En général, sa place est aux "slings" (les charges jusqu'à 750 kg transportées par hélicoptère), car il faut une précision importante dans les gestes.






Tu as bien gagné un moment de repos, Philippe... Je profite de l'occasion pour saluer son frère jumeau. Rassurez-vous, monsieur, il est en pleine forme !


Sieste dans la serre "Amandine"